Non, ce n'était pas la cour des miracles, mais des belles réalisations sportives. Nous étions 76 quillards de sport solitaire à s'affronter en baie de Port La forêt en cette dernière semaine d'aout : 44 coureurs handicapés et 32 valides. Le concept de compétitions « handivalide » a la vent en poupe. Ici, les handis les plus expérimentées sont ceux qui naviguent en équipe de France paralympique. L'un d'entre eux (Hervé Larhant) a même décroché une médaille de bronze à Pékin. Le vainqueur handisport a terminé 6ème de ce championnat de France Handivalide, premier du nom.
Le Mini J est pour moi un support d'entraînement complémentaire. Mon but étant de travailler sur des postes que je ne fais pas d'habitude en équipage professionnel : barre, tactique, réglages. Mon manque d'entraînement au contact des adeptes de la série ne m'a pas permis de bien commencer le championnat, puisque j'étais un cran en dessous en vitesse. Mais le caractère très oscillant du vent de terre dans la baie de Port La forêt, m'a permis de mieux le terminer, en remportant notamment la huitième et dernière manche.
C'est un grand bonheur de jouer à la régate miniature dans une flotte si importante, c'est aussi très instructif techniquement et sportivement, et très épanouissant humainement de partager cette même passion avec des personnes que l'on côtoie peu, voir pas du tout au quotidien. Dans ce sens, mon objectif est maintenant d'être partenaire d'entraînements et de participer aux régates internationales du circuits 2.4, grand frère du Mini J, et bateau des jeux paralympiques, qui vient de s'ouvrir en classe « open » handis et valides.
